Le mercredi après-midi, je reviens littéralement en enfance: il est tout à Augustin et moi, tandis que ma maman tient la boutique. J'ai beaucoup de chance, je le sais... J'essaie de libérer ces quelques heures de toutes contraintes, que mon petit garçon fasse moisson de beaux souvenirs en vue de jours futurs (lointains...) moins insouciants, je l'emmène au cinéma ou en balade. Mais ce n'est parfois pas possible en cette saison de fêtes. Alors il m'accompagne dans mes pérégrinations et en vérité, ce sont de bons moments aussi, très... animés! Sous le froid, je marche vite et lui trottine comme un petit cabri, lâche ma main pour se percher sur un muret, sauter par-dessus une flaque d'eau, ramasser un trésor. Il adresse la parole sans retenue à tous, pose d'incessantes questions, s'arrête pour me raconter ce qui lui traverse l'esprit et ne souffre aucun délai, s'émerveille d'une lumière, un chapeau, un tour de manège, une gaufre au chocolat... Et moi, je ris avec lui et grave dans un coin de ma tête ses mots d'enfant, pour les inscrire ensuite dans un cahier rien que pour lui. Ou je rappelle à l'ordre, je presse et je tempête même, selon l'urgence et la-liste-des-choses-à-faire qui ne diminue guère... Voilà comment hier, nous étions de retour si tard à la maison que j'ai finalement décoré notre sapin de Noël toute seule, dans la nuit, avec Flamme (le chat) entortillé dans les jambes. Et comment ce matin, j'ai eu la joie des grands yeux pleins d'étoiles d'Augustin!
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